Ciné : Par toi mon âme guérie

"Mon âme par toi guérie" (1h40). Drame de François Dupeyron

Avec Jean-Pierre Darroussin, Grégory Gadebois, Céline Sallette

Il est des films dont on sait immédiatement que l’on va les piger, pour prolonger la magie de l’écran. « Mon âme par toi guérie » est de ceux-là. D’abord il y a Jean-Pierre Darroussin, qui est toujours tellement juste et sincère qu’il crève l’écran, même un peu vouté, même veuf et accablé, même résigné. Et puis cet acteur : Grégory Gadebois, le guérisseur qui se ment à lui-même, qui n’ose pas, qui a peur. Au point d’en devenir vulgaire et grossier. Il crie, boit, mais cela ne lui correspond pas : son regard trahit autre chose, de généreux et bienveillant. Soudain, il s’ouvre aux autres, fait des miracles et pénètre la vie. Il s’accepte. Il n’est pas spécialement beau, un peu pataud, et pourtant on a envie de le connaître. Il dégage une humanité et une bonté extraordinaires. Ce film raconte l’attention et l’affection que l’on désire tous, que l’on habite un palace ou un mobile home. C’est beau.

Plutôt que l’affiche pour illustrer ce film, j’ai choisi une image remplie d’amour, de bonheur et de liberté.