La ville de Rueil-Malmaison poursuit son exploration des régions françaises en peinture. Après la Bretagne, la Provence. D’emblée une lumière claire et diffuse saisit.
1850 : l’Ecole Marseillaise, Loubon en tête, révèle une vision académique des calanques, des pinèdes, des marins, des champs, des oliviers. Les peintres méridionaux sont en quête d’un idéal de beauté. La lumière jaillit, verticale, comme une illumination divine. Puis des passerelles se créent avec des peintres parisiens qui apportent un écho moderne dès 1870. L’approche picturale devient collective. Tous les courants relèvent le défi : naturalisme, impressionnisme, fauvisme… Une préoccupation fédère : capter la luminosité, transcrire la chaleur immanente, les saveurs et cet air léger et suave. Pour appréhender les toiles présentées et le ressenti des peintres, la mise en espace est épurée. Quelques pans aux couleurs outrancières rehaussent les œuvres. Les peintres restaient le temps d’un été devant les paysages flamboyants, et nous quelques heures à contempler ces représentations ardentes qui nous murmurent les secrets du Midi. Comme si la Provence pénétrait en nous. Moment de grâce. Le Port de Marseille de Garibaldi, les Marins au port de Chabaud, Juan les Pins et L’île Sainte Marguerite de Picabia, Oliviers à Sanary de Kisling, Signac, Olive, Lombard, Ziem. De Marseille à Saint-Tropez, laissez-vous emporter par le doux clapotis de la Méditerranée. Un regret : la ville de Toulon est absente du panorama. L’accent de Raimu, les parties de cartes et le chant des cigales sont oubliés.
Prêts de la collection Fondation Regards de Provence, dont l’ambition est de faire voyager et rayonner la culture du Sud.
Les peintres du paysage provençal, 1850 à 1920. Jusqu’au 17 mars. Atelier Grognard, 6 av du Château de Malmaison, 92500 Rueil-Malmaison. www.rueilmalmaison.fr
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