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Comédie dramatique (130 mn), de John Wells, avec Meryl Streep, Julia Roberts, Abigail Breslin, Juliette Lewis…
Dans chaque famille, il y a diffraction. Un moment irréfragable. C’est latent, parfois pendant de longues années. Un jour la fissure devient le sujet. Il y a toujours un facteur déclencheur, en l’espère le père disparaît tandis que la mère affronte un cancer. Elle lutte au moyen de médicaments qui la transforment, atrabilaire. Ou qui révèlent ce qu’elle avait enfoui des années durant, et qui jaillit avec violence extrême. Cet événement réunit les 3 filles, et tous les non-dits et mensonges font surface. Un pitch banal et universel, ce qui déjà constitue un atout : tout le monde pleure ou rit, se reconnaît dans les propos échangés et peut transposer chaque situation au sein de sa propre famille. Il y a Meryl Streep, et son talent inégalable. Julia Roberts, la fille en qui tous les espoirs avaient été placés, qui n’a pas rempli ce qu’on attendait d’elle au profit d’une vie qui fait fantasmer, en apparence. Abigail Breslin, la discrète ignorée, qui révèle son combat. Juliette Lewis, la délurée inconsistante, qui se complaît dans la naïveté et refuse la réalité. Chacun souffre, et sous la canicule d’Osage County, nous ne sommes pas épargnés. Vraiment pas.