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« C’était un rendez-vous ». Samedi 6 septembre, presque un an jour pour jour après que Claude Lelouch soit venu inaugurer le Festival du court-métrage à Rueil-Malmaison, le cinéaste était invité dans la Cour d’Honneur de l’Hôtel National des Invalides. Un concert-hommage, conçu par Elie Chouraqui, proposait les séquences cultes des films de Claude Lelouch, et de sa fidèle et formidable collaboration avec le compositeur Francis Lai. Ce spectacle « Claude Lelouch en musique ! » revisitait 50 ans de carrière cinématographique, avec un orchestre dirigé par Anne Gravoin, violon solo, le chef Nicolas Guiraud et des chansons interprétées par Lisa Angell et Vincent Niclo. Chansons ou airs tatoués dans notre mémoire collective… Chabadabada ! Les thèmes chers à Lelouch cadençaient la mise en scène : l’amour, et la désillusion, la femme, et l’homme, la vie, et la mort, le voyou, et la superbe, le destin, et les rendez-vous manqués, la danse, et la musique, le genre humain, et les parisiens. « L’itinéraire d’un enfant gâté », en somme.

« L’aventure c’est l’aventure » était au rendez-vous, parmi les 17 films sélectionnés, tous mis en musique par Francis Lai, dont Claude Lelouch dit qu’il est « davantage qu’un compositeur : il est mon double avec des notes ». Tout commence par une rencontre inattendue, et un air fredonné par Pierre Barouh et Nicole Croisille, avant la naissance d’ « Un homme et une femme »

« La Belle Histoire » ! Nicole Croisille incarne depuis la doublure vocale de Claude Lelouch : « Qui me dira, les mots d’amour, qui font si bien du mal ? Si tous les hommes sont égaux, certains sont plus égaux que d’autres… ». Que ne donnerait-on pas pour la voix de Nicole Croisille ! ça me donne Le blues du businessman, tiens … « Si c’était à refaire »

Les comédiens du cinéma de Lelouch étaient tous réunis, ainsi que les femmes de sa vie et les couples mythiques, même « Edith et Marcel ». Nicole Croisille bien sûr, Pierre Barouh, Anouk Aimée, Francis Huster, Agnès Soral, Robert Hossein, Candice Patou, Marcel Cerdan junior, Marie-Sophie L. ; Sur grand écran, le plaisir de retrouver Jean-Louis Trintignant, Richard Anconina, Jean-Paul Belmondo, Anne Parillaud, Maïwenn, Gérard Darmon, Catherine Deneuve, Marlène Jobert, Nicole Garcia tellement émouvante dans le rôle de cette mère qui ne retrouvera jamais son fils –et l’inverse, ou encore Alexandra Stewart, frêle Tatiana recalée au concours d’entrée des Ballets du Bolchoï, qui épousera Jorge Donn, « Un homme qui me plaît », Alessandra Martines, Géraldine Chaplin, Evelyne Bouix… ; L’occasion enfin, de revoir Annie Girardot, Jacques Villeret. Lino Ventura, Brel, Serge Reggiani, « Un autre homme, une autre chance »

Impossible de citer tous les noms, car Lelouch a tourné avec les plus illustres, tout autant « Le Bon et les méchants ». Lelouch était né pour le cinéma, il n’est pas de « Hasards ou Coïncidences ».

Avant que le show ne démarre, l’homme se laisse interviewer, humble : « Je suis ému par cet hommage (…), je n’ai aucun mérite : j’aime ce que je fais, depuis 50 ans (…). Ce qui me remplit de satisfaction c’est lorsque les metteurs en scène contemporains, ceux de l’ombre, me disent que je leur ai donné envie de faire ce métier, que mes films traversent le temps qui passe, une notion qui me fait beaucoup réfléchir, car mes histoires se transmettent par filiation (…), la fidélité de toute cette bande de personnes, qui fédère parents, enfants, des gens de tous univers, me procure beaucoup de plaisir, et je suis heureux de partager cela ce soir ». Claude Lelouch nous remettait Les clés du paradis.

« Il y a des jours… et des lunes » : en ce samedi de septembre, la pleine lune éclairait la cour d’honneur du XVIIè siècle, dans cet Hôtel National des Invalides créé pour porter assistante aux armées. « Attention Bandits » ?! Que nenni. La cour abritait plutôt « Ces amours-là », qui unissent passionnés de cinéma et de musique. Douceur exceptionnelle, pour un événement qui s’achève en apothéose avec l’inclassable Bolero de Ravel, instant musical orgasmique, ce rythme qui s’emballe, coups de tambour au galop, jusqu’au tourbillon. Jorge Donn le danse, sur une chorégraphie de Maurice Béjart, sur cette place du Trocadéro, réunissant générations, pays, cultures, familles, « Les Uns et les Autres ». Une danse d’humanité, d’universalité comme le cinéma de Lelouch, dans un endroit symbolique : militaire, pour mieux assurer la paix.

« Tout ça… Pour ça ! » ? Eh bien, ça en valait sacrément la peine, il faut « Vivre pour Vivre » !

Une production Momaculture, coordonnée par son président, Benjamin Patou, en collaboration avec Les Films 13.

www.claudelelouchenmusique.com

www.moma-group.net

www.lesfilms13.com

http://actualites.musee-armee.fr/evenements/exceptionnel-cine-concert-claude-lelouch-en-musique-aux-invalides/

http://www.musee-armee.fr/lhotel-des-invalides/lhotel-national-des-invalides.html

Lelouch en musique dans la Cour d'Honneur des Invalides

Lelouch en musique dans la Cour d'Honneur des Invalides

Jorge Donn dans le Boléro de Ravel, chorégrahié par Maurice Béjart

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