Sous la verrière de la Nef du Grand Palais, cette bibliothèque internationale, qui constitue désormais l’un des temps forts des expositions parisiennes, accueille 200 exposants, libraires et galeristes. La rareté des manuscrits, la singularité des dessins ou des estampes rend cet événement privilégié, et chaque année un public averti arpente les allées dans un silence presque céleste. L’atmosphère est recueillie et chaleureuse, pour inviter à découvrir des trésors cachés. Cette année, l’invité d’honneur est le #SMAC : le Service de la Mémoire et des Affaires Culturelles de la Préfecture de Police de Paris, qui dévoile quelques archives et pièces de son musée. Son quintette à vents de la Musique des gardiens de la paix se produira en concerts. Lors du vernissage, la directrice du #SMAC, Madame Françoise Gicquel, est présente ainsi que la représentante de la BILIPO, la BIbliothèque des LIttératures Policières, qui organise en ce moment une exposition sur les crimes au cinéma. Fantômas, à l’honneur…
Ici, sous la voûte illuminée, il est plutôt question des pièces d’identité et titres de séjour de Picasso, Trotsky, Chagall, de Charlotte Corday, de la Bande à Bonnot, d’affaires de mœurs, de l’organisation de la Morge à l’IM-L, de l’avènement de la police scientifique, des organigrammes MOI (main d’œuvre immigrée), de la rafle du Vel d’Hiv. De Ravaillac. De l’assassinat d’Henri IV à la libération de Paris. Des documents inédits sur Jacques Mesrine seront dévoilés.
Plus loin, une exposition de photographies de Denise Bellon : Henry Miller et son épouse Eve, en voyage en Espagne, chez Joseph Delteil, et les relations avec Jacques Temple. Une iconographie jamais exposée, du fonds des films de l’Equinoxe.
Et tant d’autres surprises. Paul et Virginie gravés. Le langage des chats sur papier jauni, si fragile.
Une programmation riche, tant littéraire que picturale, ou musicale. Un week-end au Grand Palais ? Pourquoi pas.