En cette rentrée 2015, Didier Long, nommé directeur du théâtre de l’Atelier l’an dernier, propose une plongée en Irlande. Un petit garçon de 7 ans devenu adulte, se souvient de cet été 1936 : bercé d’amour et d’illusions par sa mère, ses quatre tantes, différentes et complémentaires, et un oncle missionnaire. La vie était austère et cependant, une joyeuse musique de la famille, entre jazz et folklore celte, envahit d’une nostalgie sereine. Nous sommes prêts, pour le bal de Lughnasa. Le plaisir de revoir Claire Nebout en « vertueuse indignée », qui porte la troupe avec panache. Au moment où la pièce s’installe place Dullin, son auteur, Brian Friel s’éteint à l’âge de 86 ans. Comme s’il s’était assuré, avant de cesser de Danser à Lughnasa pour toujours, que le passage de témoin serait à la hauteur de son intention. Un théâtre qui reprend la proposition exigeante du Cartel.
Danser à La Lughnasa, de Brian Friel, mise en en scène par Didier Long. Au théâtre de l’Atelier, jusqu’en janvier 2016.
A retrouver sur le site de Service Littéraire le mensuel de l'actualité romanesque, Journal des écrivains fait par des écrivains
Un lecteur de mon blog et de @SLitteraire a souhaité apporter une précision, que je reprends ici :
"Lughnasa n'est pas un lieu, mais une des quatre grandes fêtes Irlandaises : Imbolg (début février), Bealtaine (debut mai), Lughnasa (début août), et Samhain (début novembre) - soit le début de chacune de nos quatre saisons. On peut, donc,considérer que Lughnasa représente le début de l'automne, et que l'on fête le début de la saison des moissons
En gaélique, le mois d'août se dit 'Lughnasa'. Puis, septembre se dit 'Mean Fomhair' (mot à mot : le milieu de l'automne/saison des moissons). Enfin, octobre se dit 'Deire Fomhair (= la fin de l'automne/saison des moissons). Après, arrive la fête de Samhain, notre 'Halloween', en quelque sorte ..."
Donc ... Allons danser au bal de ... la Saint Jean en quelque sorte, ou de Sainte-Cécile, aujourd'hui, patronne des musiciens, mélange subtil entre :
"paganisme et le christianisme,dans le comté de Donegal, dans ce lointain nord-ouest de l'Irlande où les racines des rites traditionnels de 'passage' remontent des millénaires en arrière (cf personnage du prêtre, de retour d'Afrique, qui mélange tout, dans sa tête, et dans son comportement)"
Merci Monsieur Michael Cannon