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Pour célébrer ses 120 ans, la Fédération Sportive et Culturelle en France, « une institution historiquement originale » dont l’ambition est de « révéler la passion qui vous anime », a organisé un concert d’une audace folle, dans l’un des endroits les plus emblématiques de la capitale, un site qui défie toute loi. Construit en près de 90 ans, ceint par 52 colonnes, long de près de 110 mètres, d’une hauteur de 30 mètres, une architecture néoclassique extraordinaire tout entière dédiée « Au Dieu tout puissant et très grand, sous l’invocation de Sainte Marie-Madeleine ». Sainte Madeleine, figure du christianisme, dont l’origine araméenne Magdal, symbolise dans le même temps foi et orthodoxie. Quel autre endroit que La Madeleine pouvait mieux accueillir Mozart et ses œuvres de fin de vie, en particulier son Requiem inachevé, qui n’en finira jamais d’être revisité, interprété et modernisé ? Écouter le Requiem constitue toujours une aventure extatique et bouleversante, et l’Ensemble Appassionato fondé par Mathieu Herzog, accompagné de 160 choristes amateurs et de 4 solistes professionnels –presque possédés par l’âme du compositeur baroque, sous la direction de Damien Sorraing, l’ont prouvé. 

 

La soirée, exceptionnelle, soutenue par le Crédit Mutuel, a été introduite par son président Christian Babonneau qui a souligné le rôle de la fédération au service de « l’épanouissement de la personne et du raffermissement du lien social dans notre société », grâce à la pratique culturelle et sportive. C’est l’Orchestre Batterie Fanfare de Paris, dirigé par Jean-Jacques Caplier, qui a ouvert le bal. Une formation amateure, affiliée et à la FSCF et composée de musiciens issus de toute la France, a interprété trois œuvres du chef d’orchestre, mais aussi « Jour de mémoire » de Christian Tavernier.

 

En deuxième partie, l’ensemble Appassionato, qui s’approprie les grandes œuvres symphoniques avec « passion et énergie » « ivresse et extase », a pris place pour interpréter l’Ave Varum de Mozart et le Requiem. L’Ave Varum, écrit en 46 mesures pour chœurs, orgue et cordes mêle simplicité et beauté. Ce texte religieux a réuni 160 choristes eux aussi amateurs, venus de France, Angleterre, Belgique, Allemagne et Espagne. La veille, ils ne se connaissaient pas. Ils ont pu répéter deux fois ensemble avant d’être réunis sous la coupole de La Madeleine ! Véritable prouesse que seule la musique liturgique peut restituer avec autant de clarté et d’élégance. Un motet, qui équilibre le chant et la musique, composée 6 mois avant la mort de Mozart : "Je vous salue, vrai corps né de la Vierge Marie, Qui avez vraiment souffert et avez été immolé crucifié pour l’homme, Vous dont le côté transpercé a laissé couler du sang et de l’eau, Puissions-nous vous recevoir dans l’heure de la mort, Ô doux, Ô bon, Ô Jésus fils de Maris, Ainsi soit-il." Il y est question de la passion du Christ, dont l’orchestre, dirigé par Damien Sorraing, a su rendre l’émotion et l’âme.

 

Enfin, Damien Sorraing, également chef de chœur, a dirigé avec brio et allégresse LE Requiem. Œuvre religieuse par excellence, les formations –réduites, ont servi les solistes et le chœur ;  une atmosphère sombre et néanmoins éblouissante. Une œuvre de « plénitude et de révélation » que les solistes : Naïra Abrahamyan, soprano arménienne formée à Erevan ; Elsa Roux, alto qui a aussi été championne du monde 2012 de hockey à patins à roulettes au Brésil et vice-championne du monde en 2014 en France ; Christophe Berry, Ténor d’une puissance transcendantale et Frédéric Caton, à la basse ont parfaitement exalté la vertu existentielle. Parce que « La musique donne de l’âme à nos cœurs et des ailes à nos pensées. »

 

 

 

 

#120ansfscf à la Madeleine

Cc @CreditMutuel @TCEOPERA @theatrechatelet @NvelleAquitaine @MarineNationale @AmiensMetropole @sacem @iledefrance @Paris

 

 

 

Tag(s) : #EVENT, #Musique, #artlyrique, #choeur, #orchestre, #solistes
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