La Braderie de Noël - salon du livre arménien, un événement organisé par l’association Chêne France, se tiendra à la Maison des Arts du Plessis-Robinson, cette année. Un lieu éloquent pour présenter les arts arméniens, toutes formes confondues. Artisanat, art culinaire, sculpture, peinture, littérature. Pour tous, petits et grands. L’espace livres réservera quelques pépites : « Le petit chaperon rouge » (avec traduction arménienne), de Siranouche Palouyan ; « Le petit Nicolas » (en arménien), de Anaïd Donabédian. Outre les auteurs désormais incontournables : Claude Mutafian, Laureen Topalian, Isabelle Kévorkian, et aux côtés de livres militants ou historiques, soulignons une biographie singulière. Celle d’une femme qui a souhaité demeurer en retrait et qui publie sous un pseudonyme : Anne Anoune (anonyme) l’histoire simple d’une vie pas banale : « Monique ou Elmonig » aux éditions Thaddée. Aujourd’hui grand-mère, elle dédie ce premier livre, à la fibre romanesque, à son petit-fils et à ses deux fils. Un livre qui se veut une courte et poignante confession, celle d’une taiseuse qui a vécu entourée de silences étouffants : ceux de sa mère et de sa grand-mère. Quel secret cachaient ces deux femmes, au point de hanter à ce point Anne Anoune, sans identité : ni Monique, ni Elmonig, ni Joséphine ? Cette confession est aussi celle d’une battante, qui s’est construite seule dès l’enfance, grâce à l’école de la République où elle a ensuite fait carrière, au service des enfants handicapés, malades, différents. Les voyages l’ont épanouie : elle n’hésitera pas à partir seule en Turquie, sur les terres reculées de ses ancêtres, bravant tous les dangers. Que croit-elle y trouver, elle qui n’y cherche rien ? Une confession construite comme un jeu de miroir aux reflets de moins en moins opaques à mesure que les chapitres défilent. La révélation de cette édition 2018, la force d’un destin de femme d’origine arménienne.
« Monique ou Elmonig », Anne Anoune, Éditions Thadée, 15 euros, 144 pages.
Solidaire et humanitaire
L’association Chêne France, grâce à cette braderie, a financé récemment le développement d’un village juché à 2200 mètres d’altitude, au Nord-Ouest de l’Arménie, aux frontières de la Géorgie et de la Turquie. Chaque été Yeghnadjour (région du Chirak) accueille gratuitement près de 200 orphelins ou enfants issus de familles sans ressources, en vacances. En Arménie, la création d’une école maternelle a été rendue possible à Martuni (région de Tchambarak), entre autres réalisations. Les bénéfices de la braderie, prévue les 10 et 11 novembre prochain, permettront de poursuivre dans cette dynamique et d’envisager de nouveaux projets de rénovation, de réfection, de déploiement en faveur des plus démunis.
Braderie Chêne France, Maison des Arts, 1 place Jane Rhodes, 92350 Plessis-Robinson ; 10 et 11 novembre de 10h à 20h. Soutenez l’association, située 24 rue de Maubeuge, 75009 Paris. Un CERFA permettra de déduire jusqu’à 66% du montant de vos dons.