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Depuis les 90' j'adore Pamela Anderson. Je ne suis pas non plus une fan et je n'achète pas les magazines quand elle en fait la couv', mais j'aime cette femme. A priori. Sans pouvoir l'expliquer. Ou alors... est-ce ce qu'elle renvoie ce qui, de moi-même, m'émeut ? Comme une âme miroir, en quelque sorte. La première fois que je me suis intéressée à elle, c'était en 1992, avec mon ami Rémy le M., à Nice, sous les arcades. Il était en train de sélectionner les photos que l'un de ses paparazzi avait prises de l'actrice au maillot rouge, pour son agence de presse MaxPPP, qui en était aux balbutiements. C'est le visage de Pamela, si frais, qui m'a saisie. Ce genre de fille sculpturale certes, une fille de bord de mer et de bois de pins, à la beauté saine d'une naïade, aux yeux résolus et doux à la fois. C'est ainsi que je l'ai découverte, Casey Jean « C.J. » Parker, dans les saisons 3 à 7 de Baywatch, au temps de "Sous le Soleil", "Friends", "Melrose Place"... je me souviens de ses frasques rock'n roll, de son sourire et ses dents ultra-bright, sa Playmate attitude, sa frenchitude, ses échecs amoureux, son amour des animaux (la BB de Malibu) mais par-dessus tout : Pamela Anderson est une femme disponible, qui dit oui à la vie. Et ça, c'est un secret de réussite. C'est aussi le meilleur chemin à emprunter pour parvenir jusqu'à soi, son identité rassemblée.
Disponible ? C'est s'en remettre aux rencontres et à son intuition ; c'est mettre son énergie au service de la sincérité. C'est dangereux, vertigineux même, quand on se trouve en face de vampires manipulateurs, inconstants dépressifs, mais ça en vaut la peine. C'est prendre le risque. C'est être curieux et impatient. C'est provoquer le destin. C'est être loyal. C'est transcender.
Quelques phrases éloquentes, que j'ai piochées dans sa bio poussive, au démarrage, et de plus en plus convaincante, authentique page-turner, au fil des chroniques. Souvenirs égrenés, à la fin desquels une vraie page de vie se tourne. Pam' sait, instinctivement, quand se remettre en question pour poursuivre, ailleurs, autrement, ignorant tout de la suite, jamais seule, jamais sans ses enfants. En la lisant, j'en ai profité pour revisiter les 80', 90' et les années de notre siècle. Je me suis souvenue m'être prêtée au même exercice qu'elle, écrivant mes mémoires d'autres confinements, mes "Ballades Confinées" que j'ai déclinées en podcast. Compiler les traces se soi permet de se projeter, à 55 ans, âge transitionnel, dans ce nouveau monde, en train de se façonner sous nos yeux, en temps réel, avide d'éthique et de respect, d'humanisme, ce monde un poids une mesure, moins patriarcal et plus vert, moins dictatorial et plus sensible.
En fait, Pamela Anderson est attachante et spirituelle ; je crois bien qu'elle peut être fière d'elle et de ce qu'elle transmet, l'air de rien. Sa bio se lit comme un roman initiatique rempli de synchronicités, et aussi comme une longue interview poétique, dont le lecteur serait le journaliste confident, dans l'intimité et la confiance.
"J'ai également senti qu'il était temps de quitter la maison après avoir tenté à plusieurs reprises de délivrer ma mère de mon père. Elle ne voulait pas être secourue. J'ai su que c'était fini le jour où j'ai vu mon père essayer de maintenir le visage de ma mère contre une plaque de cuisson. Depuis la pièce d'à côté, j'entendais ma mère murmurer, mal à l'aise, pour s'assurer qu'on ne l'entende pas. Elle le couvrait toujours, mais je me suis précipitée, les ai vus, et quelque chose m'a submergée. Mon sang a commencé à bouillir. J'étais adulte, j'étais une athlète, j'ai foncé sur mon père et l'ai frappé à la mâchoire. Il s'est mis à genoux et j'ai dit, avec une confiance retrouvée: "Sors de MA maison tout de suite !" Il est sorti et nous n'en avons pas reparlé. Jamais. J'étais tellement déçue par eux deux, par les traumatismes qu'ils m'infligeaient, et par moi-même pour avoir cédé à la violence. La violence engendre la violence.
Cet épisode a été un tournant, un changement de dynamique, sans retour en arrière possible. Je détestais l'idée de quitter Gerry, mais je n'étais pas loin -dans la même petite ville- et savais instinctivement qu'il devait trouver sa propre façon de s'en sortir, même sans moi. C'était très dur pour lui, un jeune garçon qui essayait de protéger sa mère. Il avait aussi beaucoup de colère, il a détesté mon père pendant longtemps, très longtemps. Il ne voulait pas lui tenir tête, comme je l'avais fait. Bien que mon comportement ait choqué mon père, j'étais une fille, et je pense que si mon frère lui avait tenu tête de cette façon, les conséquences auraient été plus grave.
Je suis partie persuadée que je ne pouvais pas changer les gens, que je ne pouvais pas les sauver, mais seulement les aimer. Je ne pouvais changer que moi-même et mes circonstances. Ma mère ne quitterait jamais mon père, et mon ingérence ne faisait qu'empirer les choses. C'est là que j'ai appris l'art de la fuite.
Il faut se libérer soi-même avant de prétendre aider les autres à se libérer."
***
"J'ai remarqué que tout le monde me questionnait sur ma vie, creusait mon personnage, et je leur offrais ce dont ils avaient besoin. C'était peut-être un appel à l'aide inconscient."
***
"J'étais dans un autre monde
Un monde que je comprenais de moins en moins
Aucun plan
Je me suis dit que je devais arrêter de m'inquiéter
Je devais juste foncer:
sachant que je tomberais dans les pièges
et que je commettrais des erreurs.
Vous pouvez sortir de la vie par la pensée.
C'est là que j'ai appris
à inverser le scénario.
Quand tu changes tes pensées
tu changes ta vie."
***
"Par nature, les enfants sont la mémoire de l'amour que se sont porté leurs parents. Et chaque fois que je regardais mes fils, je voyais Tommy. Rien de ce que j'ai fait n'a pu faire cesser la douleur. Aucun substitut possible. Je me sentais comme une ratée. Je m'en suis voulue et j'ai reproché à Tommy de ne pas avoir pu préserver la relation la plus importante e notre vie pour les garçons. Nous les avons laissé tomber."
Pamela Anderson : Love, Pamela, Talent Éditions
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