Le patrimoine des Arméniens, éditions Hémisphères
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Un an après l’invasion du Haut-Karabagh, la dictature azerbaïdjanaise est déterminée à parachever la destruction du patrimoine plurimillénaire arménien et chrétien (monastères, églises, cimetières, musées et instituts culturels). Une année à l’occasion de laquelle plusieurs événements se succèdent en France pour rappeler à quel point ce patrimoine historique mérite d’être célébré et conservé : une exposition mise en place par l’Œuvre d’Orient (dont le 13è prix littéraire vient de récompenser l’historien Raymond Kévorkian) et l’INSR : « Haut-Karabagh, un patrimoine arménien en péril » à Caen car : « C’est un tournant historique : pour la 1ère fois depuis 3000 ans, il n’y a plus de présence arménienne dans le Haut-Karabagh. »
La Philarmonie de Paris, à l’initiative de son directeur général Olivier Mantei, a consacré un week-end à ce sujet, pour « une lutte séculaire » : table-ronde, lectures et concerts, interprétations liturgiques par le pianiste de jazz Tigran Hamasyan, valorisant le patrimoine musical, avec le VMF. Un événement qui faisait écho au 155e anniversaire du moine et musicien Komitas.
Les éditionsHémisphères, nouvelles éditions maisonneuve&larose, de leur côté publient un ouvrage « Le patrimoine des Arméniens ».
Un document instructif, qui vise à s’insurger contre « l’effacement des peuvres historiques de la présence arménienne dans le Haut-Karabagh, qui se traduit en détruisant ou confisquant délibérément les monuments et sites culturels arméniens » (Astghik Marabyan, cheffe du département culturel -Ministère de l’éducation, de la science, de la culture et du sport de la République d’Arménie). Un livre combinant catalogues d’expositions, photographies, actes de séminaires et colloque, en deux parties : Les patrimoines matériels et immatériels* d’Arménie, d’une part, identitaire (historique, architectural, artistique, collections). Le patrimoine des Arméniens d’autre part, au Proche et Moyen-Orient et hors frontières, celui des minorités jusqu’à celui désormais numérisé ou en 3D. Un ouvrage qui rappelle « L’implication de la France aux côtés de l’Arménie pour protéger ce patrimoine commun, qu’il s’agisse des monuments et des œuvres conservées dans la République d’Arménie ou du patrimoine arménien présent dans tant de pays du monde. » (Charles Personnaz, directeur de l’Institut national du patrimoine) ; « Le patrimoine culturel est le moyen par lequel une nation perpétue et enrichit son existence, il constitue le témoignage vivant de l’histoire et de la mémoire collective d’un peuple. » (Hasmik Tolmajian, ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Arménie) ; « L’amitié pluriséculaire entre les peuples arménien et français » (Rima Abdul Malak, alors ministre de la Culture).
Le patrimoine des Arméniens, éditions Hémisphères/Nouvelles éditions maisonneuve&larose, 166 pages, 28€.
* mentionnés par la « Stratégie pour la protection, le développement et la promotion de la culture de la République d’Arménie 2023-2027 », adoptée par l’arrêté N1951-L du 9 novembre 2023.